- feutrage
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• 1723; de feutrer♦ Action de feutrer (1o), de se feutrer (2o).feutragen. m. Action de feutrer.|| état de ce qui s'est feutré accidentellement.⇒FEUTRAGE, subst. masc.A.— [Correspond à feutre A] Action de feutrer du poil ou de la laine; résultat de cette action. La laine fournie par les mouflons était faite de brins très-courts, et c'est une bonne condition pour le feutrage (VERNE, Île myst., 1874, p. 311).— P. anal. Comme le feutrage de mes boucles me faisait souffrir quand je roulais ma tête sur l'oreiller, Mélie m'a coupé les cheveux (COLETTE, Cl. Paris, 1901, p. 15).B.— [Correspond à feutre B] P. ext. Entrelacs de fils, d'herbes qui forment un revêtement impénétrable. C'est moins [le nid] encore un tissage qu'une condensation, un feutrage de matériaux mêlés, poussés et fourrés l'un dans l'autre avec effort (MICHELET, Oiseau, 1856, p. 208). Par l'échancrure du mur bas, se présente le verger, dont un feutrage vert, humide et épais, recouvre la terre onctueuse (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 96).— P. métaph. À l'aide du langage, intérieur ou exprimé, qui est lui-même un vaste tissu ou feutrage d'imaginations antérieures (L. DAUDET, Monde images, 1919, p. 10).— Spéc., MAR. L'opération du feutrage [de la carène des navires à bordé en bois] rendait les visites et les réparations du calfatage plus difficiles et plus longues (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t. 1, 1892, p. 347).C.— [Correspond à feutre C] P. anal. ou au fig. La brume des étangs d'Aigues-Mortes avait été un liniment et un feutrage contre la vie (BARRÈS, Jard. Bérénice, 1891, p. 117). La steppe orientale où les sonorités s'étouffent dans l'illimité des distances et le feutrage de la neige (PROUST, Prisonn., 1922, p. 382).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. 1723 « action de mettre en feutre (du poil, de la laine) » (SAVARY); 2. 1930 « altération d'une étoffe qui, à l'usage, prend l'aspect du feutre » (Lar. 20e). Dér. du rad. de feutrer; suff. -age. Fréq. abs. littér. :15.
feutrage [føtʀaʒ] n. m.ÉTYM. 1723; de feutrer.❖1 Le fait de se feutrer. || Le feutrage d'un lainage lavé à l'eau chaude.1 Ce feutre pouvait donc s'obtenir par un simple foulage, opération qui, si elle diminue la souplesse de l'étoffe, augmente notamment ses propriétés conservatrices de la chaleur. Or, précisément, la laine fournie par les mouflons était faite de brins très courts, et c'est une bonne condition pour le feutrage.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 450.♦ Techn. Opération par laquelle on feutre (les peaux).b Garniture de feutre ou d'une substance analogue.2 L'eau, accumulée en flaques rondes, pénétrait à l'intérieur de l'instrument par deux ouvertures circulaires ménagées dans la plaque résonnante. Chacune des deux cascades prévues se déversait en silence sur un étroit feutrage interne spécialement destiné à la recevoir.Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 78.♦ Feutrage des moisissures, ou du mycélium des champignons.
Encyclopédie Universelle. 2012.